2- Les Actions menées en 2005

Publié le par caeb

 

 

 

 

  Le CAEB, dont le champ d’actions est fondamentalement l’éducation, prend en

compte aussi bien l’éducation formelle que l’éducation non formelle. Il travaille, en synergie avec des structures étatiques dans le cadre du programme d’actions du gouvernement, à l’amélioration progressive des conditions de vie des communautés de notre pays. Pour ce faire, il élabore chaque année un programme d’actions qui comporte deux volets principaux. Le premier volet est un appui au système éducatif. Le second prend en compte la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

  Le CAEB mène ses activités en partenariat avec des  ONG nationales et

internationales.

Les activités menées par rapport à ces deux volets au cours de l’année 2005 ont connu

des succès mais certaines contingences ont limité quelque peu leur portée. 

2-1-Volet  1: Appui au système éducatif 

 

 

 

 

Le CAEB poursuit deux principaux objectifs à travers ses activités dans le cadre de ce volet :

- contribuer  à la satisfaction de la demande d’éducation de base et

- contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation offerte :

de façon plus explicite, à terme, les défis majeurs de l’école béninoise, entre autres l’amélioration des taux d’accès à l’école, le maintien des élèves, notamment des filles  à l’école et l’achèvement sans heurt des études et partant de l’amélioration de l’efficacité interne et externe  de tout le système éducatif doivent être relevés.

2-1-1-Contribuer à la satisfaction de la demande d ’éducation de base

 

 

 

 

Pour réaliser cet objectif,  les actions qui suivent ont été menées à plusieurs niveaux :

·        Projet Opération Bouquins pour le Bénin (OBB)

 Cette opération consiste à doter certaines écoles déshéritées en manuels scolaires, en manuels didactiques et autres matériels d’enseignement, d’une part et à former les enseignants desdites écoles à l‘exploitation judicieuse desdits manuels d’autre part. Il s’agit essentiellement de permettre à chaque élève de disposer d’un livre de lecture afin d’améliorer ses apprentissages et mieux de s’engager dans la correspondance inter- scolaire.

 

Ce projet est arrivé  à son terme en juillet 2004. Mais au titre de l’année scolaire 2004 –2005 cinq  (05) nouvelles écoles primaires ont bénéficié, exceptionnellement,  chacune de :

            -30 manuels de lecture CM 2 NPE

            -30 manuels de lecture CM 1 NPE

            -30 manuels de lecture CE 2 NPE

            -30 manuels de lecture CE 1 NPE

            -30 manuels de lecture CP NPE

            -30 manuels de lecture CI NPE

            -5 dictionnaires et de matériel didactique. Plus de 25 enseignants ont bénéficié d’une formation pour mieux exploiter les manuels et surtout pour renforcer leur capacité à aider les élèves dans les productions d’écrits qui aboutissent à la correspondance Inter–scolaire Sud / Sud en priorité.

            Liée à l’OBB, l’Opération  un Enfant un Arbre (OEA) permet à chaque école impliquée de disposer à terme du bois de chauffe, du bois d’œuvre et/ ou des fruitiers dont les revenus renforcent le fonctionnement de ladite école. L’OEA consiste à fournir aux écoles impliquées des plants généralement à hauteur du nombre d’élèves en tenant compte de l’espace disponible de manière que chaque élève ait un plant à entretenir de bout en bout.

            Pour la première opération, les élèves qui peuvent désormais lire dans un livre à la maison chez eux ont amélioré leur performance en classe. En ce qui concerne l’OEA il est très heureux de voir des enfants qui, à l’orée de leur vie, comprennent les bienfaits de l’arbre et s’investissent de façon consciente dans le reboisement. Des espaces reboisés s’observent ici et là du Nord au Sud de notre pays du fait de l’OEA par le biais des écoles OBB. Un autre élément qui paraît capital est l’implication de toute la communauté dans cette activité.

            Mais des contraintes ont jalonné les activités menées et la plus criarde est la pénurie  d’enseignants qualifiés avec l’instabilité des enseignants communautaires qui oblige à recommencer sans cesse. Il est à noter que le projet OBB /OEA deuxième plan triennal (2001 –2004) est arrivé à son terme depuis Juillet 2004. En 2005, ce projet OBB-OEA  n’a pas connu sa pleine activité. Notre souhait est que les partenaires aident à le renouveler pour le bonheur des communautés à la base.

·        Ecole Communautaire de Besseh

 L’Ecole Communautaire de Besseh créée en  1997 pour desservir quatre villages de paysans de l’arrondissement de Besseh, Commune de Savè, a pour vocation de donner les mêmes  chances aux enfants de ces contrées. Mais, ce qui est particulier, c’est la liaison entre le travail intellectuel et le  travail productif dans la formation des élèves. Au sortir de l’école, les enfants seront, à coût sûr, de vrais agents de développement de leur milieu, pragmatiques et aptes à résoudre les problèmes de la vie et à se prendre plus tard en charge. L’école dispose de vingt cinq (25) hectares de terre cultivable pour réaliser son projet pédagogique. Comme chaque année, en fonction de ses besoins, une dotation de manuels et autre matériel a été faite à l’école :

 

-30 manuels de lecture CM 2 NPE

            -30 manuels de lecture CM 1 NPE

            -30 manuels de lecture CE 2 NPE

            -30 manuels de lecture CE 1 NPE

            -30 manuels de lecture CP NPE

            -30 manuels de lecture CI NPE

- 1 dictionnaire

- 20 m de papier kraft

 Cette dotation a été assurée par Solidarité Laïque et le CAEB.Des fournitures scolaires (cahiers, bics, crayons, règles) ont été distribuées aux trois (3) meilleurs élèves de chaque classe par le CAEB en janvier 2005 pour encourager, stimuler les élèves à mieux travailler. Tout cela a été fait  en présence des parents d’élèves avec le personnel de l’école.

 

L’encadrement pédagogique des enseignants a été assuré durant toute l’année par l’équipe du CAEB. Il a été renforcé par une formation en Education Artistique pendant trois jours.

Les résultats scolaires obtenus cette année  sont plus encourageants  que ceux de l’année dernière : 95,45 % de taux de réussite au Certificat d’Etudes Primaires contre 76,90 % en 2004.

La construction des deux dernières salles de classe pour compléter le nombre de classes à six (06)  est terminée en mars 2005 à la grande satisfaction des élèves, des enseignants et des parents.

Le personnel de l’école a été renforcé par un enseignant contractuel envoyé par le Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire. C’est la communauté elle-même qui supporte en partie les salaires des autres enseignants dits communautaires avec la recette issue de la vente des produits du champ scolaire.

Dans le domaine de la production, les élèves, aidés des parents d’élèves et avec l’assistance des enseignants, ont emblavé 3 hectares de terre semés de vivriers (manioc, sésame et maïs).

Cette année, le verger scolaire s’est agrandi et compte désormais 67 manguiers  dont 40 produisent déjà des fruits et 800 anacardiers dont 500 produisent également des fruits.

Certaines contraintes  endogènes retardent les beaux jours, en l’occurrence la multiplicité des nationalités réunies dans la localité avec leurs divergences culturelles. En effet, il leur est difficile de partager la même vision de développement. Par ailleurs, le paiement  des salaires des enseignants communautaires constitue un problème important à résoudre quand on

sait que l’Etat ne supporte pas tous  les salaires. Le mobilier, très insuffisant et inadapté est vétuste. Le Ministère a juste donné une unité de 25 tables bancs à 2 places.

Le motoculteur doté d’un semoir offert depuis 2004 par Solidarité Laïque n’est pas encore utilisé à bon escient faute d’un bon conducteur.

·        Service de la bibliothèque du CAEB  

La bibliothèque du CAEB est un centre de culture, d’éducation et de loisirs.

Elle dispose de micro-ordinateurs pour des jeux d’enfants, d’ouvrages scolaires et didactiques au programme des écoles et collèges (nouveaux programmes d’études) grâce à la FONDATION VALLET.

On y trouve aussi des romans et divers ouvrages de recherche dans tous les domaines. Pour renforcer son fonds documentaire, elle a reçu cette année 247 ouvrages, ce qui porte le total du fonds à 6192 contre 5945 en 2004.

Les usagers de la bibliothèque sont surtout des écoliers, des élèves, des étudiants et des enseignants de toutes catégories.

Cette organisation de la bibliothèque a permis d’avoir des résultats satisfaisants aux différents examens. Dans les clubs de lecteurs  du CAEB : 5 admis au BAC sur 6 candidats soit un taux de succès de 83, 33 %.

1 admis au BEPC sur 1 candidat soit un taux de succès de 100 %.

Au nombre des activités, on peut citer :

-         les prêts de 7488 livres et 20302 consultations sur place ;

-         l’organisation des loisirs sains et éducatifs au nombre desquels on peut citer les

arts plastiques, la musique, le théâtre, les ballets, les activités de démystification informatique, scientifique et technologique etc ;

-         la création de deux clubs de lecteurs (élèves, écoliers).

·        Projet d’attribution de bourses scolaires et universitaires

 Le CAEB, en collaboration avec son partenaire, la FONDATION  VALLET de France exécute un projet d’attribution de bourses aux élèves et étudiants méritants mais de conditions de vie et d’études difficiles. Le projet qui est à sa troisième année, a pour objectif  de diminuer le nombre des interruptions précoces des études afin de donner la même chance à tous les élèves et étudiants en matière d’éducation.

 

En 2005, avec le concours des chefs d’établissement, des assistants sociaux de chaque localité et de ceux du CAEB, 149 élèves et étudiants ont été sélectionnés. Ce qui porte le nombre total des bénéficiaires à 671 contre 522 l’année dernière. Chaque élève reçoit une

somme de 125.000 F CFA par an, quant aux étudiants, le montant est doublé soit  250.000 F CFA par an, payé en 2 tranches.

La nouvelle donne depuis l’année 2004 est la prise en charge totale des soins médicaux (consultations, analyses, radio, interventions chirurgicales, achats de médicaments et de verres médicaux) soit après les visites médicales systématiques organisées à tous les bénéficiaires au début de l’année scolaire, soit après des visites occasionnelles en cas de maladie.

Ces dispositions ont amélioré sensiblement les résultats de cette année 2005 : de 68,43 %  en 2004, on est passé à 78,05 % de taux de passage en année supérieure. Le taux de redoublement de 25,21 % est tombé à 21,94 %.

Pour les examens scolaires et universitaires  68,80 % des candidats sont reçus au BEPC.   86 % au CAP et DAP et 66,66 %  sont admis au BAC. Ces résultats sont plus encourageants que ceux  que l’année passée mais il faut aller plus loin.

Les conflits intervenus dans certaines familles par rapport à la gestion des bourses se règlent à merveille et la compréhension s’installe après des visites à domicile, les conseils…des uns et des autres. Au total la Bourse Vallet constitue une grosse bouffée d’oxygène qui a permis de résoudre nombre de problèmes sociaux, scolaires, professionnels sanitaires pour les bénéficiaires et par ricochet nombre de problèmes familiaux. Elle a donné la chance à plusieurs enfants démunis de poursuivre leurs études, de résoudre d’autres problèmes même de leurs frères et soeurs. Ce qui est remarquable est que chaque année le nombre des boursiers grossit et les résultats  s’améliorent davantage. Pour l’année 2006 le nombre sera porté à 755 bénéficiaires avec l’entrée en liste de 2 établissements de l’Atacora à savoir le CEG Dassari à Tanguiéta et le Foyer des jeunes filles de Natitingou. Les animateurs du projet envisagent d’affiner leurs stratégies pour des résultats sans cesse performants.

2-1-2- Contribuer  à l’Amélioration de la Qualité de l’Education

 Les activités menées pour l’atteinte de cet objectif portent sur les Clubs de Découverte Technique et Scientifique (CDTS) ; l’Education Physique et sportive et Citoyenneté ; les séances de formation en Education Artistique et les Centres de Loisirs Sans Hébergement (CLSH).

 

 

·        Les Clubs de Découverte Technique et Scientifique (CDTS)

 Ils ont pour vocation d’impulser une action de formation de base technique et scientifique dite ‘’alphabétisation technique et scientifique’’ pour les enfants et les jeunes de 10 ans et plus. Les activités d’apprentissage des sciences et techniques que les enfants et les jeunes y font devraient leur permettre de faire face aux défis relatifs à l’environnement, à la santé, à l’énergie etc.

 

 

L’objectif à terme est de constituer un grand réseau de clubs animés par des animateurs bien  formés en la matière pour amener les jeunes à développer l’esprit scientifique et technologique.

Au cours de cette année 2005, les anciens et les nouveaux clubs constitués à Porto-Novo, Cotonou, Lokossa, Abomey et Parakou sont suivis par l’équipe nationale. Les thèmes d’animation habituels  très variés, à savoir entre autres, les vases communicants, l’électrification d’une maison, la fabrication d’une boussole, d’une fusée, la lutte contre le paludisme, contre le VIH/SIDA, le développement d’une plante  la combustion sont complétés par des défis identifiés par les acteurs dans chaque localité.

Cela constitue des projets innovants. Au total, les objectifs ont été largement atteints surtout parce que l’activité scientifique et technique s’installe dans les écoles et suscite un engouement sérieux  chez les enseignants impliqués de même que chez les élèves.

·        Les Activités Physiques et sportives comme apprentissage de la Citoyenneté

 Cette année 2005, la pratique dans certaines écoles desdites activités se poursuit et s’affine. A la fin de l’année, dans chaque localité du Sud au Nord, une journée est retenue pour des activités sportives. L’évaluation effectuée ici et là a montré que la maîtrise des techniques est un acquis de même que l’impact, très positif sur les enfants.

 

 

        Les Centres de Loisirs Sans Hébergement (CLSH)

 Ils ont pour vocation d’offrir aux enfants scolarisés, déscolarisés et non scolarisés des activités saines de distraction et de détente par des jeux sur micro-ordinateurs et en plein air grâce à des installations appropriées comportant des toboggans, des balançoires, des chevaux etc.

 

 

Le CAEB dispose de cinq (5) CLSH dont un au siège national à Porto-Novo et les quatre autres à Cotonou, Lokossa, Abomey et Parakou.

Le nombre d’enfants bénéficiaires de ces loisirs est estimé à plus de 1000.

2-2- VOLET 2 : lutte contre la pauvreté et l’exclusion  sociale

 Les objectifs stratégiques poursuivis par ce volet sont les suivants :

 

 

-         former la femme rurale et la responsabiliser dans l’exercice des activités génératrices de revenus ;

-         former les jeunes et les adolescents ;

-         aider les enfants à surmonter leurs handicaps ;

-         aider les communautés à changer de comportement face à certains fléaux.

2-2-1- Former la femme rurale

Dans la poursuite de cet objectif au cours de l’année 2005, le CAEB a continué ses activités dans les clos  des  4 villages de l’arrondissement de Savè.

 

 

·        Les clos d’enfants

 

 

 

 

Les clos d’enfants sont des centres de pré-apprentissage des enfants mais avec

des différences notoires. Les mères y déposent leurs enfants âgés de 3 à 5 ans et une organisation est mise en place pour garder ceux-ci à tour de rôle par des équipes comprenant chacune 3 membres : une ancienne mère, une mère et une future mère. Les objectifs spécifiques poursuivis sont de :

-         libérer les mères de la garde de leurs enfants pour leur permettre de mieux se

consacrer à leurs activités génératrices de revenus ;

-         favoriser l’éveil et la socialisation des enfants ;

-         préparer les enfants à entreprendre, sans heurt, les études au cours primaire.

Le CAEB, en collaboration avec Solidarité Laïque de France et la Fédération Internationale des Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (FICEMEA), a créé des clos dans quatre (4) villages (Atchéguigon, Kpakpakamé, Nicolasgon et Besseh) tous situés dans la Commune de Savè.

En 2005, les femmes mères éducatrices, bénévoles, au nombre de 120 ont été renforcées dans leur capacité d’encadrer au mieux les enfants et leur suivi habituel a été réalisé tout au long de l’année.

Elles  ont bien encadré les 120 enfants répartis dans les huit (8) clos. Des équipes locales de gestion, installées dans chaque village, aident ces mères éducatrices à résoudre  les problèmes au jour le jour. L’impact sur les enfants (nutrition améliorée, et éveil…) et sur

l’assainissement des villages n’est plus à démontrer : les localités sont  plus propres. Il faut, cependant, noter que l’analphabétisme de ces mères constitue un handicap sérieux, de même que la faible possibilité d’activités économiques dans le milieu qui ne permet pas de mobiliser durablement ces bénévoles. Il s’avère important de rechercher des financements pour mener à bien ce projet surtout par rapport au statut des éducatrices.  Dans cette optique,   la FICEMEA et Solidarité Laïque ont doté les mères  de 4 râpeuses à manioc et de 4 presses dans  chacun des villages.

L’expérience, à la limite inédite, après  l’UNICEF en 2004, a aussi intéressé l’UNESCO qui a financé pour sa part, les travaux d’aménagement qui sont achevés en mai 2005. Chacun  des huit (8) clos dispose d’un bâtiment comprenant un magasin et un hall de jeux.

Plusieurs missions de Solidarité Laïque, de l’UNESCO, de l’UNICEF et autres partenaires sont allées visiter les clos.

2-2-2- Former les jeunes et les adolescents

 

 

 

 

Cet objectif stratégique a été poursuivi en 2005 à travers les (4) quatre grosses

activités que sont l’apprentissage en couture pour les adolescents et surtout les filles en situation difficile, l’apprentissage en menuiserie, la formation complémentaire des apprentis parrainés et l’initiation ou le perfectionnement des adolescents et adultes à l’utilisation de l’outil informatique.

§         L’apprentissage en couture

 

 

 

 

Deux (2) ateliers de couture sont ouverts au CAEB, l’un au siège à Porto-Novo, l’autre à Parakou. Ils forment des adolescents surtout des filles issues de familles déshéritées. Les apprentis en fin d’apprentissage reçoivent une aide pour s’installer. Ils suivent des cours d’alphabétisation sociale.  Ils sont encadrés et suivis par des agents du CAEB pendant leurs premières années d’activités socio-professionnelles.

L’atelier du siège  a fonctionné avec 9  apprentis dont 8 filles. Le programme suivi est celui des ateliers ordinaires de couture, avec la particularité que l’on y coud des tenues dames et hommes pour enfants, adolescents et adultes. Cette année, 674 tenues, contre 514 l’année dernière, ont été confectionnées.

Pour les enfants parrainés, on dénombre 202 tenues pour la fête de Noël, le même nombre pour la fête de l’enfant Africain (16 juin) et 180 tenues kaki pour les élèves. D’autres tenues, environ 90, ont été commandées par divers clients nationaux et étrangers notamment

les partenaires européens qui séjournent au CAEB dans le cadre du tourisme de  développement au Bénin.

Quatre (4) filles apprenties ont obtenu leur diplôme de fin d’apprentissage en décembre 2005 et elles ont reçu chacune une machine  à coudre et un petit  équipement de démarrage offerts gracieusement par le CAEB avec l’assistance des partenaires. Elles supportent juste  la moitié du coût de la machine.

L’atelier de Parakou a démarré ses activités au cours de l’année 2005 et est à sa première année d’expérience avec 8 apprenties, toutes des filles. Elles ont associé à la couture le tricotage et la transformation artisanale de certains produits alimentaires (sirop, toffee…).

§         L’apprentissage en menuiserie

 

 

 

 

En collaboration avec la Mairie de Porto-Novo et l’Association Bénin –

Demain en France le CAEB a ouvert en fin 2004 un centre de métier en menuiserie –scierie à Porto-Novo appelé Junior Entreprise de Menuiserie (JEM). Ce centre, à caractère social, a pour objectif de former sur toute la chaîne de fabrication de meubles et de mobilier scolaire des jeunes déscolarisés ayant une situation sociale difficile. Des activités de scierie, de rabotage, de ponçage, montage s’y mènent avec des outils modernes. 7 apprentis y sont inscrits. Cette première année d’activités de JEM a connu des hauts et des bas. Les machines, de deuxième main, n’ont pas été à la hauteur des attentes. Les ouvriers ont apporté aussi leur dose de problèmes. Des dispositions se mettent en place pour des résultats plus concrets sur tous les plans. Le cadre de travail aussi doit être davantage amélioré par rapport aux recommandations des différentes missions dépêchées par le ministère de l’industrie.

 

 

 

§         La formation complémentaire des apprentis parrainés

 

 

 

 

                        Le CAEB regroupe constamment à son siège les enfants apprentis parrainés aussi bien ceux  placés auprès d’autres maîtres artisans (couturières, coiffeuses, mécaniciens…) que ceux qu’il forme directement. Cette année 2005, ils sont au nombre de 26 dans les différents corps de métiers ; ils ont reçu des connaissances et savoir-faire en création et gestion d’entreprise, en marketing et en prévention des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA. Le paludisme, la maladie la plus meurtrière au Bénin, n’a pas été occulté dans la prise en charge de soi face aux fléaux.

·        L'initiation et le perfectionnement à l'utilisation de l'outil informatique

 Un atelier informatique est disponible au siège du CAEB à Porto- Novo et un autre à Abomey. Ils sont fréquentés par des élèves, des étudiants, des déscolarisés, des adultes, des agents permanents de l'Etat…

 

 

Pour l'année 2005, 14 apprentis contre 18 l’année dernière  ont fait leur formation ; sept (7) seulement ont suivi avec succès les apprentissages et ont obtenu leur attestation de fin de formation. Cela porte à 423 personnes le nombre d'apprentis formés entièrement au CAEB. A Abomey, il y a 7 apprentis en formation.  Il faut noter que les appareils sont vétustes et insuffisants, ce qui ne permet pas de faire une formation adaptée aux nouvelles réalités en la matière.

2-2-3- Aide aux enfants pour surmonter leurs handicaps

 

 

 

 

            Le CAEB mène des activités visant à aider les enfants physiquement ou socialement défavorisés à surmonter leurs handicaps afin de s'intégrer harmonieusement dans la société. Il s'agit de l'opération dite ‘’Sourire au Bénin’’. Cette opération consiste à corriger, par la chirurgie esthétique, les pathologies maxillo – faciales appelées ‘’bec de lièvre’’. L'aide prend en compte aussi la récupération des enfants de la rue, le parrainage d'enfants, la  protection de l'enfance et  la lutte contre le paludisme.

·        Opération Sourire au Bénin

21 cas de ‘’bec de lièvre’’ ont été  recensés en 2004 et 2005 à travers tout le

pays, mais 10 cas ont été opérés à l'hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta par  les Médecins du Monde de France pour de diverses raisons.

Les animateurs du CAEB font plusieurs visites pré-opératoires de

sensibilisation et de soutien puis post-opératoires de suivi aux parents et aux patients dans le cadre de l’opération.

Deux bébés, l’un trop petit  et l’autre en mauvais état de santé, ont été

reportés  pour la prochaine mission. Tous les 10 enfants opérés ont retrouvé le beau sourire naturel.

L’objectif final, à savoir corriger le handicap pour l’intégration des enfants

dans la société, est heureusement atteint à la grande satisfaction des parents, des partenaires et du CAEB. Mais, il est à noter que certaines tares de notre culture (la fatalité surtout) constituent un gros handicap.

·        Récupération des enfants de la rue

 L’objectif de cette activité est de lutter contre la délinquance et la maltraitance

 

 

 

 

 

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Publié dans RAPPORT D'ACTIVITE

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